top of page

L’ANTHROPISATION DU PAYSAGE

La modification du paysage par l’humain est bien visible et suscite de l’intérêt, ce qui porte Lessard à réfléchir sur le sujet. Des éléments anthropiques s’incrustent au fil du temps dans le paysage dit « naturel ». 

DÉMARCHE ARTISTIQUE
Son processus de création est inspiré à la fois par la forêt, les milieux urbains et les industriels. C’est la dissemblance de ces lieux qui l’intrigue et qui suscite une réflexion chez elle. C’est en observant le paysage, l’architecture, les objets, le vivant, que la dissonance de ces éléments amorce son processus créatif. « La majorité des paysages de notre planète est actuellement transformée par les activités humaines pour répondre aux besoins socioéconomiques des populations » (Fahrig). Dans les dernières années, Lessar a fait beaucoup de recherche et d’exploration picturale et sculpturale. Elle a créé un corpus, Parfum d’altitude, sur le thème du paysage alpin ainsi qu’un autre sur le corps humain représenté d’une manière déformée et futuriste. Ele a aussi beaucoup travaillé les formes organiques et la matière de façon plus élémentaire. Ce qui l'amène aujourd’hui à réfléchir sur le lien qu’entretient l’humain avec le paysage. L’usurpation de l’humain sur les paysages ainsi que ses relations avec le milieu sont ses thèmes privilégiés ; usurpation étant entendue comme « l’action de s’approprier indument un bien » (Larousse).


Lessard travaille en foresterie depuis une vingtaine d’années. Par le fait même, elle est sensible aux enjeux entourant l’environnement et les changements climatiques. À cet égard, elle se questionne des impacts sur les écosystèmes de l’anthropisation des paysages, c’est-à-dire de la « modification d'un milieu dit « naturel » par les activités humaines » (JBB).  Le terme paysage représente pour elle une étendue spatiale naturelle, c’est-à-dire non transformée par l’humain, que l’on peut observer à différents points de vue (Larousse). Dans le même ordre d’idées, sa démarche artistique est de combiner le paysage usurpé à l’anthropisation de ce dernier. La juxtaposition d’éléments dissonants porte à réfléchir sur des enjeux environnementaux et à percevoir le paysage autrement.


La mise en valeur de la matière directement avec ses mains et l’outil lui permet d’explorer la relation entre l’abstraction et la représentation. Dans ce corpus, sa pratique s’articule autour de la peinture, de la céramique et de la sculpture ce qui lui permet d’exprimer à travers divers médiums une dualité utopique et dystopique du paysage.  
 

bottom of page